Qu’est-ce qu’un bon recruteur ?
Qu’il soit le consultant externe qui accompagne votre service Talent Acquisition, ou votre spécialiste interne qui connaît les rouages de votre entreprise sur le bout des doigts, tous les bons recruteurs partagent des compétences communes.
Note : « un recruteur » peut aussi représenter « une recruteuse » 🙂
1/ Il fait ce qu’il dit et il dit ce qu’il fait.
C’est très important de communiquer sur ses méthodes et sur les étapes du processus de recrutement. Peut-être avez-vous déjà trouvé des candidatures, peut-être êtes-vous encore en recherche ? Tenez au courant vos interlocuteurs. Et si vous vous engagez à présenter des candidats à un client interne/externe, faites-le vraiment. Il ne sert à rien de chercher à rassurer en mentant. Votre client doit savoir si vous avez des difficultés à recruter pour lui. Ca ne remet pas nécessairement en cause votre compétence, en revanche échanger sur les difficultés de recrutement permet de confronter les idées et de trouver de solutions pertinentes pour avancer !
2/ Il vous dit quand il ne saura pas répondre à vos attentes.
Parfois le profil sort de sa zone de compétences, et parfois le profil qu’on lui demande est tout simplement introuvable avec les moyens alloués.
Méfiez-vous des recruteurs qui vous assurent que « tout est facile ». Rien n’est facile en recrutement, sinon l’on n’aurait pas besoin de recruteurs d’ailleurs, on aurait uniquement des « gestionnaires d’annonces » et des personnes pour établir les contrats de travail.
Si un recruteur sait qu’il n’a pas les moyens ou pas les compétences pour remplir une mission, personne ne gagnera quoi que ce soit à lancer ce recruteur sur ce dossier. Bien entendu, il est possible de se lancer des challenges, ou d’utiliser une mission pour développer ses compétences… Mais tout est une question de temps, et il faut être transparent et annoncer lorsque l’on sait que l’on ne pourra pas atteindre les critères d’efficience attendus.
3/ Sa méthodologie s’adapte à la votre.
Il ne vous impose rien, et sait adapter son processus de recrutement à votre fonctionnement. En revanche, il est force de proposition et est capable de vous apporter des solutions « clés en main » pour aborder des missions de manière réactive.
4/ Il vous propose des solutions alternatives.
Parfois, on pense immédiatement à un profil spécifique pour répondre à un besoin en recrutement. Mais c’est le rôle du recruteur que d’user de sa culture du marché pour proposer des profils différents pouvant posséder les compétences recherchées. Vous connaissez votre marché, à lui de vous parler des autres.
5/ Il cherche l’efficacité avant l’originalité.
Oui, il existe plein de nouveaux canaux de recrutement. Les réseaux sociaux professionnels (qu’on ne peut plus considérer comme « nouveaux » mais dont l’adoption a encore de fortes marges de croissance devant elle) sont de superbes outils. Il serait en revanche fou d’envisager de se cantonner à eux. On recrute encore par réseau, on recrute encore par CVthèque, par annonce, par chasse de tête, par des approches directes sur le terrain…
Un bon recruteur ne va pas vers un outil pour son plaisir d’utilisation ou parce que c’est le plus à la mode, il choisit un canal de recrutement parce qu’il sera le plus efficient pour obtenir des candidats correspondant à ses besoins en maximisant le volume des candidatures, leur adéquation avec le profil recherché, et la rapidité pour intégrer les candidats sélectionnés dans le processus de recrutement.
6/ Il ne rajoute pas de critères inutiles.
J’ai connu un recruteur qui recalait systématiquement les personnes n’ayant pas fait une école de commerce lors de leur formation initiale, peu importe le poste sur lequel il recrutait et peu importe l’expérience professionnelle des candidats. Outre le fait que ce soit de la discrimination à l’embauche difficilement justifiable pour une formation généraliste apportée également par l’université, il se fermait considérablement la porte à une quantité impressionnante de talents.
Un bon recruteur cherche des candidats qui correspondent aux besoins de l’entreprise et du manager qui ouvre le poste, peu importe que ce recruteur les apprécie ou pas, qu’il se reconnaisse en eux ou pas.
7/ Il est visible.
Pendant longtemps, un bon recruteur était plus Batman que Superman. On lui demandait de travailler dans l’ombre, de chasser des têtes, d’être ultraconfidentiel même lorsque rien ne l’exigeait, et de s’effacer derrière son titre. Un bon recruteur, aujourd’hui ce serait plutôt Superman : on a besoin de recruteurs qui représentent ce pour quoi ils travaillent, qui symbolisent leur entreprise et mettent en avant leur marque employeur. Sans compter la charge de travail qui lui demande de toujours travailler à grande vitesse !
Batman reste plus cool que Sup’, mais c’est un débat qui n’a rien à faire ici je vous l’accorde.
8/ Il aime ce qu’il fait, et l’entreprise pour laquelle il recrute.
Si un jour vous croisez un recruteur déprimé, ou qui ne croit pas en l’opportunité professionnelle qu’il propose, réfléchissez bien avant de lui confier le poste !
Le recruteur est là pour trouver les candidats, pour les évaluer, mais aussi pour leur donner envie : un recruteur est la première vitrine de votre entreprise dans un processus de recrutement.
Le recrutement, c’est un travail humain, d’échange, de partage. Si l’on ne croit pas au projet que l’on propose, les candidats le sentiront et fuiront !
9/ Il sait dire non.
Pas facile de dire non. Ce n’est jamais un plaisir. Et pourtant ! Un recruteur passe plus de temps à dire non qu’à dire oui ! Imaginez que pour 1 candidat recruté, il y en a eu au moins 3 de shortlistés, sans doute 9 de sélectionnés à l’étape d’avant, et au moins 27 de contactés ! Bien sûr, cela varie en fonction des profils recherchés et des canaux de recrutement utilisés, mais en moyenne cette « règle de 3 » se retrouve régulièrement dans le recrutement.
Et un recruteur gère toujours plusieurs missions simultanément, alors imaginez le nombre de personnes à qui l’on doit dire NON en une seule semaine !
Certains recruteurs préfèrent ne rien dire plutôt que de donner une réponse négative à un candidat, mais s’il faut être capable de prendre des décisions, il faut aussi être capable de les assumer. Si votre décision est correctement motivée, vous n’avez pas à vous en faire, ce sera beaucoup plus facile d’expliquer un refus.
10/ Il sait se renouveler.
Il est facile de recruter 1 fois sur 1 poste donné. Il est plus dur de recruter de manière régulière le même profil, car le volume de candidatures nécessaires impliquera de devoir trouver régulièrement de nouveaux pools de profils, voire idéalement de construire son propre pool de candidats qualifiés en anticipant les besoins récurrents.
Lorsque la demande excède la disponibilité des profils, on arrive sur une « pénurie » apparente qui va demander au recruteur de faire preuve de créativité pour trouver de nouveaux candidats correspondants au besoin.
Egalement, un recruteur doit savoir se documenter, remettre en question ses pratiques régulièrement, et prendre du recul. Je pense même qu’un recruteur, c’est quelqu’un qui passe sa journée à se poser des questions d’une part, et à prendre des décisions d’autre part…
On vous livre ici l’ADN d’un bon recruteur tel qu’on l’imagine chez WorkMeTender
Et votre recruteur, il est comment ?
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