Retour sur #TruSourcing 2018

TruSourcing est l’événement français dédié aux pratiques des sourceurs : ces spécialistes qui sont chargés d’aller chercher de nouveaux candidats dans le cadre d’un recrutement.

Retour sur l’édition 2018 de cette journée, où nous avons parlé performance, méthodologies et growth hacking. 

TruSourcing

 

Pendant une journée se sont succédés conférences et ateliers de discussion autour du sourcing.

Organisé par Link Humans, le TruSourcing a vocation à permettre aux recruteurs d’échanger entre eux, de comparer leurs enjeux, leurs problèmes et leurs solutions. De réaliser qu’ils ne sont pas seuls.
Là où l’an passé nous avions beaucoup parlé de la notion d’engagement candidat — aka « Comment je peux donner envie à mon candidat de me lire, de me répondre, et de donner du temps à mon processus de recrutement » — j’ai trouvé les discussions de cette année particulièrement axées sur l’automatisation, les outils et les méthodes.

Un événement Tru, on en repart toujours avec : des idées, des projets ou des copains. Pour ma part, c’est souvent les 3 à la fois, raison pour laquelle je suis un inconditionnel de ce format (et pour laquelle j’ai le plaisir de co-organiser TruParis annuellement).

Revenons sur quelques moments-clés du #TruSourcing à travers le live-tweet des participants, et analyse des idées présentées. 

Les recruteurs qui savent sourcer et les recruteurs du secteur Tech sont extrêmement recherchés en ce moment. Parce que les profils qu’ils recrutent sont pénuriques, on a besoin de recruteurs capables d’aller chercher et convaincre les candidats. On a besoin de responsables recrutement capables de mettre en place des stratégies et des organisations efficaces, et de faire vivre des marques employeurs authentiques auprès des populations cibles.

Pour sortir du lot et être identifiés plus facilement, le sourceurs peuvent tenter de développer une « marque personnelle » qui viendra se mettre au service de la marque employeur pour laquelle ils recrutent. Cela est particulièrement pertinent si le recruteur travaille sur un marché de niche.

Mais le partage n’est rien si le recruteur ne s’implique pas personnellement dans la relation qu’il entretient avec ses candidats. 

On a d’ailleurs beaucoup insisté sur l’importance de la transparence et de l’authenticité dans ses échanges avec le candidat. L’idée que le recruteur doit « se mettre à nu » pour créer un vrai lien de confiance ? 

Le recrutement s’est complexifié. Parce que la donnée des candidats est plus visible, ces candidats sont davantage sollicités. Parce qu’ils sont davantage sollicités, ils ne répondent pas à l’ensemble des propositions qu’ils reçoivent.

Cela veut dire que les recruteurs doivent améliorer leur sourcing d’un point de vue qualitatif comme de manière quantitative. Qualitatif car il faut travailler sur les taux de transformation, et mieux engager les candidats.

Quantitatif, car il faut pouvoir maximiser nos chances de recruter une personne à la fin du process. 

Mais toute technique d’automatisation n’est bonne que si elle est utilisée dans le souci de bien faire. 

Le growth hacking et les opérateurs booléens ne sont pas les seuls inspirations que le recrutement a retiré de ses liens avec la technologie : les méthodes agiles sont également de la partie.

Derrière ce gros mot qu’est l’agilité se cache la possibilité d’améliorer sa qualité de travail, sa productivité, et son plaisir au travail à travers des outils et rituels qui facilitent la collaboration, l’échange d’informations et la prise de recul. Voici un exemple de son application dans le recrutement par Damien Hié-Coloby : 

Une autre pratique que les recruteurs se réapproprient en empruntant au monde de « la tech » est la notion de prototypage. Pour pouvoir avancer sereinement, faites des prototypes de vos méthodes pour vérifier/prouver qu’elles fonctionnent dans une situation donnée : 

Et si votre prototype ne fonctionne pas, ça n’est pas grave ! C’est même l’idée : puisque vous avez investi un effort minimal, vous pouvez oublier l’idée testée sans remords pour vous consacrer à une autre qui fonctionnera davantage. 

 

 

Alors que le sourcing est une étape parfois minimisée par certaines équipes, il ne faut pas oublier que c’est le premier contact entre votre entreprise et une personne que l’on souhaiterait être candidat. 

L’engagement est la pierre angulaire du recrutement, car il commence lors du premier contact et se poursuit tout au long du process, et même après lorsque le recrutement est effectué. 

Comme le rappelle justement François Gauthier : 

Comment bien préparer son sourcing ? Pierre-André Fortin a partagé de nombreux conseils et retours d’expérience sur le sujet : 

Il a notamment rappelé l’effet pervers que peut avoir le « trop plein » d’outils sur un sourceur. 

Plus j’ai d’outils, et plus je me repose dessus. 

A titre personnel, nous pensons que les outils peuvent apporter beaucoup. En revanche, il est important de ne pas se laisser enfermer dans leur utilisation, ce qui entraine souvent des habitudes heuristiques auprès des recruteurs, qui oublient le côté « think outside the box » pour aller chercher les candidats. 

Le sourcing nécessite régulièrement de faire preuve de créativité pour trouver des candidats que les autres recruteurs ne sauraient pas approcher. 

Attention : la créativité, ce n’est pas « tenter des choses pour essayer sans but précis ». La créativité consiste à trouver de nouveaux chemins pour aller vers un but précis. Et dans notre métier, il est également important de penser ROI (Retour Sur Investissement). En d’autres termes : une démarche créative n’est valable en recrutement (ou en sourcing) qu’à partir du moment où elle permet d’atteindre autrement un but fixé, dans le respect d’un budget donné. 

Allumer un feu de forêt visible depuis le ciel pour faire le buzz sur une offre d’emploi, ça coûtera cher et ça sera mal perçu des candidats donc inefficien. Hors budget et hors but. Je caricature, mais vous avez compris l’idée 😉

A partir du moment où le cadre évoqué plus haut est respecté, alors la créativité peut vraiment s’exprimer : 

Bien sûr, à TruSourcing comme dans tout Tru, il y avait aussi la place aux punchlines ! 

Bilan : comment peut-on améliorer la situation du sourceur pour faciliter son travail et maximiser ses résultats ? 

TruSourcing, toujours une grande communauté. Merci à Laurent Brouat et l’équipe de Link Humans pour la qualité de cet événement. 

Comme je vous le disais il y a quelques instants,, on repart souvent d’un événement Tru avec des idées, des projets ou des copains. 

Je vous donne donc rendez-vous pour le prochain événement de ce type :  TruParis qui aura lieu au printemps 2019. Stay tuned! 

 

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